
ARAUJO Camille | DJIMERA Samba | EUDELINE Arthur | LE CLAINCHE Chloé
1 ère ES 2 | Lycée Jean Perrin | Rezé - 2015
Les possibilités d'inégalités :

Aux États-Unis, il est aisé de remarquer qu'il est bien plus facile d'être condamné à mort lorsque l'on est noir de peau que blanc. En effet, si l'on regarde dans le passé, les personnes noires étaient bien plus fréquemment exécutées pour des crimes qui n'étaient pas forcément passibles de mort pour les individus à la peau claire. Par exemple, au XIXe siècle, les chiffres indiquent que sur les 455 condamnés à mort pour viol aux États-Unis, 405 étaient noirs et l'on comptait parmi eux de nombreux mineurs. De plus, certains étaient inculpés de viol alors qu'ils avaient eu une relation sexuelle avec l'accord totale de la partenaire. Le fait est que la femme était blanche et que les parents ou autres proches, de par leur honneur bafoué, préféraient faire passer cela pour un viol et ainsi transformer la femme en martyre aux yeux de la justice afin de sauver l'honneur familial. Il est important de rappeler que la femme blanche était symbole de pureté dans le sud et elle pouvait donc être "souillée" par un noir, qui étaient alors souvent esclave. Il fallait alors immédiatement le mettre à mort. Le plus souvent ceux-ci étaient lynchés lorsqu'ils ne passaient pas en justice.
Bien que le nombre de victimes d'homicide soient équivalent tant dans la communauté blanche que dans les autres communautés ethniques, la peine de mort est appliquée dans 81.64% des cas lorsque la victime est blanche, contre seulement 18.36% lorsque la victime est issue de la communauté noire, latine ou asiatique.
Cette habitude de la justice américaine s'explique par l'application de la justice d'une façon raciste. Bien que le taux de criminalité soit plus élevé dans les communautés ethniques, ce qui peut, d'une certaine façon, expliquer le fait que les membres de ces mêmes communautés soient plus exposés à la peine de mort que les blancs, certains spécialistes pensent que il est bien plus facile d'être condamné à une peine plus lourde lorsqu'on est issu d'une communauté ethnique que lorsque l'on est ressortissant de la communauté blanche pour le même crime. On peut prendre ici l'exemple de Mike Ashley, une personne noire exécutée dans l'Alabama en 1992, condamné avec circonstances aggravantes pour le meurtre de l'amant de son ancienne petite amie. Moins d'un an au pare avant, un blanc avait été jugé pour le même forfait avec les mêmes circonstances aggravantes. De même, une femme fût elle aussi jugée pour avoir tué son mari elle aussi avec circonstances aggravantes. Pourtant, dans ces trois cas, en tout point similaires, seul Mike Ashley fût mis à mort, les deux autres meurtriers, de par la couleur blanche de leur peau, furent, eux, condamnés à une peine de prison.
Ces grandes disparités sont dues à la plus grande difficulté d'accès à la protection d'un avocat lorsque l'on est noir que lorsqu'on est blanc. De plus, lorsque les condamnés noirs parviennent à obtenir un avocat commis d'office, celui-ci est bien trop souvent incompétent ou raciste. Des cas sont rapportés où l'avocat de l'accusé lui-même aurait fourni des documents ayant pour but de le faire condamner devant la cour. Par ailleur, le personnel judiciaire peut être lui aussi raciste et donc prononcer un jugement en faveur de l'accusé ou de la victime en fonction du fait qu'ils soient blancs ou non. On citera pour exemple ces quelques chiffres établis entre 1990 et 1995 :
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Condamnation à mort lorsque la victime est blanche et le meurtrier noir : 72,7 %
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Condamnation à mort lorsque la victime est blanche et le meurtrier blanc : 21.4 %
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Condamnation à mort lorsque la victime est noir et le meurtrier noir : 28,5%
Aujourd'hui encore, la majorité des condamnés dans le couloir de la mort sont noirs de peau. Sur la seule base des exécutions effectuées en 2014, on remarque que les noirs sont le plus victimes de la peine de mort. Les blancs sont les seconds, témoignant ainsi d'une diminution des disparités raciales pour les mises à mort. Le temps passé dans le couloir de la mort varie en fonction des individus. La condamnée ayant passé le moins de temps dans le couloir de la mort était Lisa Coleman, une femme noire qui était âgée de 38 ans condamnée pour le crime d'une personne noire et exécutée par injection létale après 8ans passés dans le couloir de la mort. À l'inverse, Askari Muhammad, qui était un homme noir âgé 62 ans passa 30 ans dans le couloir de la mort avant d'être exécuté par injection létale pour le crime d'une personne noire.
En 2014 sur un total de 35 exécutions aux États-Unis :
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18 exécutions d'individus issus de la communautée afro-americaine
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12 exécutions de personnes blanches
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5 exécutions de latino-américains